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Correspondance d'ailleurs...
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18 août 2010

Rétrospective : ' Parce que je serais avec toi '

En date du 7 Aout, je t'avais ecrit ca : 

Et soir, c'est la cuvée du patron : chagrin 2010,
je vais me bourer la gueule gratos, facon comme au bar du coin, vieu miteux, tennu par un gros bonheome au ventre bedonant qui chante des chansons bretonnes ...
merde, je pars dans 5 jours, et j'ai pas encore vraiment pleuré...
pourtant ...
pourtant,
si tu savais combien d'espoirs je laisse ici, 
combien de projets...
je t'imagine danser la,
je t'imagine danser pendant que je mangeais les etoiles hier soir
j'espere que tu as ris comme je t'imagine rire
on en trouvera un bien d'homme, pour nous, pour longtemps un jour ? tu crois ?
moi j'aimerais bien,
juste qu'on me prenne la main et de m'entendre dit : "inquiete toi de tout, sauf de ton coeur, je le ferais battre et le mien battra en retour"
je me fais des film sur ma vie la bas, sur ce que j'attends, et je batis ces reves sur les debris de mes reves passés,
j'aimerais aimer a nouveau,
comme quand on a 15 ans,
j'aimerais surtout te serrer dans mes bras, 
une derniere fois pour une année,
te serrer dans mes bras, pleurer avec toi sur la misere du monde,
et te dire que je t'aime.
que je t'aime 
que je t'aime
mais ce soir je bois mes remors
puis je me noie dans mes idées
comme si le sort s'acharnait,
maintenant que je suis si pres du quais de la garre, je recule,
je me retourne et voit ce que j'y laisse
ceux qui restent
ces petites choses banales 
que l'on ne voit meme pas a la lumiere des jours sans dates
le sourire de l'épiciere
un beau garcon qui vous fais la cour
une cour d'imeuble ensoleillée
une route qu'on a fait mille fois et qui vous semble acceuillante
connaitre les endroit ou on aime se promener
savoir que le rire de ma soeur n'est pas si loin
que les bras de ma mere m'attendent a la maison
un feu de bois
un diner en famille
un ami qui passe a l'improviste
un rayon de soleil qui perce les nuages
un chat qui se frotte contre vos jambes quand le café chauffe le matin
le vent frais qui caresse mes cheveux
l'odeur de la pluie en Aout
une bibliotheque bien remplie
une lettre de quelqu'un qu'on avait pas vu depuis une décenie
le linge qui sent la meme odeur depuis qu'on a 5 ans
puis l'odeur des escaliers frais quand on rentre chez soi
la porte que l'on pousse
le canapé ou l'on se jette a corp perdu
les nuits blanches sur la plage
une collection de chaussure a talon
pouvoir repasser quand on veut, la ou on a embrasser son premier amour pour la premiere fois
connaitre son chemin dans la ville que l'on parcours
risquer de croiser un etre cher au coin de la rue
ne pas penser que demain ne sera plus jamais pareil
vivre en ne prévoyant rien
s'entendre dire "a bientot"
rire aux blagues d'un gamin de la rue qu'on a vu grandir
s'emerveiller du monde quotidien sans vraiment en prendre l'entiere conscience...
ce soir j'enterre en bloc toutes ces petites merveilles
tout ces petits tresors
et je les regarde d'en haut
et je les regarde s'enfoncer
je me sent comme dans un valse sur un pied
je n'arrive pas a verser un larme
je continue de me dire que tout ira pour le mieu
je me prend a penser "et si j'etais resté"
je me convainc que personne ne viendra me retenir sur ce quai
ce putain de quai
ce quai d'enterrement
ce quai d'ou je partirais seule
.
.
.
"Tu attends un train. Un train qui doit te conduira au loin. Tu sais où tu espère qu'il te conduira mais rien ne te le garantit et tu t'en moque. Comment peux-tu te moquer de l'endroit où il te conduit ?"

 

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